Juil 142012
 

Lorsqu’on est français, ou française, se marier avec un étranger, ou une étrangère, relève de la course d’obstacles. Dédale de procédures, enquêtes intrusives et interrogatoires intimes… Voici l’histoire d’un de ces couples, pour lequel le « changement », c’est pas pour maintenant.

Samedi 7 juillet, à Le-Mée-Sur-Seine dans la banlieue de Melun, des cortèges de futurs mariés arrivent toutes les demi-heures à la mairie. Au bout de la ligne du RER D, la météo n’est pas plus clémente que sur la capitale et l’expression« mariage pluvieux, mariage heureux » résonne presque autant de fois que le bruit des gouttes sur les parapluies d’une vingtaine d’invités.

Sous l’un d’eux, Jessica Valentin, la mariée, tente de protéger sa robe de l’averse, qui au contact du satin rose se répand comme tâche d’huile. Son visage est tendu, et son corps immobile tranche avec son regard furtif, sans cesse attiré vers l’entrée du parking, au cas ou la police viendrait perturber l’événement du jour.

Mohamed Gassama, son futur mari, n’est guère plus rassuré. L’immense Sénégalais qui était venu en France pour intégrer la légion étrangère s’est entouré de gardes du corps d’un nouveau genre. Sa protection est presque exclusivement féminine : des membres de l’association des Amoureux au ban public, ainsi que de son avocate, en dernier rempart.

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 Publié par le 14 juillet 2012

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