Retrouvez ci-dessous un extrait de l’article publié dans les Dernières Nouvelles d’Alsace le 1er février 2017
« Le pastiche vaut son pesant de cacahuètes : l’affiche officielle de « Strasbourg mon amour » perd tantôt son prince charmant, tantôt sa Juliette, détourés en blanc. Le blanc en question signe l’absence de l’être aimé pour cause de refus de visa d’une ambassade de France à l’étranger, l’impossibilité de retourner dans un pays d’origine réprimant les couples homosexuels, l’insuffisance de ressources décrétée par l’administration pour accueillir son amoureux (se) en France lorsqu’on y est résident étranger de l’Union Européenne…
Le groupe local des Amoureux au ban public (un mouvement national créé en 2007 au sein de la Cimade) propose, ce mardi 14 février, dans la programmation off du festival de Strasbourg, des témoignages sur ce type de situations « compliquées et douloureuses », explique la militante Sylvie Pelletier. « À partir de situations vécues, nous invitons (voir la page Facebook « Amoureux au ban public Strasbourg ») tout un chacun à rédiger une lettre d’amour parlant de ces couples franco-étrangers dont on bafoue un droit humain fondamental », poursuit Sylvie Pelletier. Ces courriers du cœur un peu particuliers feront l’objet d’une sélection. Puis les textes seront lus lors de la soirée mise sur pied par Alice Ratier, également membre du collectif à Strasbourg. Au programme, il y aura aussi des musiques du monde avec Ndoortel et Noufissa Kabbou, des quizz et blind tests sur les lois et pratiques françaises en la matière, une séance « photo à deux » pour ceux qui le souhaitent.
La soirée se tiendra ce mardi 14 février au Golden Gate bar, 63, rue du Fossé-des-Tanneurs, de 18 h à 1 h du matin. « Bon, c’est vrai que notre propos n’est pas réellement touristique », concède Sylvie Pelletier dans un sourire. On parle, en vrai, à travers cet événement, de lutte contre des « lois restrictives et une administration suspicieuse ». Dans le même temps, quel meilleur lieu pour évoquer ces tourtereaux dans la panade qu’une ville dont le cœur bat avec saint Valentin durant dix jours ? »
Marie-Sophie Kormann, DNA 12/02/2017
Désolé, les commentaire sont désactivés pour l'instant.