Quelle ne fut ma surprise lorsqu’on m’a dit que je n’y avais pas droit étant algérien…
Tout commence lorsque je rencontre Alexandra, 23 ans, le 20 juillet 2014. J’étais sans papiers mais entre nous ce fut le coup de foudre. J’étais sans papiers à Paris et elle une rouennaise. Très vite on s’installe ensemble chez un de mes amis à Rouen (lui-même algérien) pendant un mois puis dans notre appartement le 05 octobre dernier.
Celle qui est aujourd’hui ma femme a voulu qu’on aille se marier afin que je puisse finir mes études ici et que je puisse également travailler.
Quelques jours plus tard, nous prîmes rendez-vous à la mairie ou nous sommes domiciliés et Tout s’est parfaitement bien déroulé !
Nous nous sommes mariés un samedi, le lundi d’après – et après avoir constitué mon dossier – je me présente à la préfecture de Rouen à 09 h 00 du matin pour que mon tour vienne à 12 h 15…
Me présentant au guichet, la préposée m’a demandé sèchement mon passeport, et en voyant que mon visa de court séjour n’était plus valide, elle me donne une feuille rose sur laquelle figure une liste d’autres pièces à fournir (plus d’une dizaine en tout) et me somme d’envoyer mon dossier par courrier sans possibilité d’avoir un récépissé de dépôt de dossier, sauf si je retourne en Algérie pour y demander un visa de long séjour.
En posant cette question: « et qui s’occupera de ma femme si je repars pour plus d’un mois en Algérie ? », la réponse qu’a eu cette dame fini de m’achever: « vous savez ? Ce n’est pas 1 mois ou deux qui vont la tuer ! ».
Je pris la direction de la sortie résigné et démoralisé !
Ma femme m’a avoué avoir honte pour son pays. Pays des droits humains qui ne soucie même pas de sa ressortissante qui sera séparée de son mari pendant 1 mois ou deux !
Bref, ne trouvant pour le moment aucune aide autour de moi, tout ce que je peux faire c’est témoigner espérant secrètement que ça aidera à changer quelque chose.
Yacine
Désolé, les commentaire sont désactivés pour l'instant.