Tranche de vie d’un amoureux au ban public
Je me sens un peu comme une bête en cage ce matin.
J’attends.
Je tourne en rond et j’attends.
J’attends de savoir si le couperet va tomber ou non.
De savoir si la condamnation sera ou ne sera pas.
C’est à dire qu’on commence à en avoir l’habitude.
Une première échéance. Une attente et…le couperet n’est pas tombé.
Pourtant, l’affaire ne s’arrêtait pas là.
Presque 3 ans que nous attendons…
Et nous voilà à nouveau devant l’incommensurable pouvoir des autorités administratives.
Dans les alcôves décisionnaires le choix a déjà été fait mais nous ne savons pas encore lequel.
Alors on attend. Patiemment. Gentiment. Trop peut-être.
Et dans quelques heures on saura.
Accusé, levez-vous !
Nous allons vous dire si vous allez pouvoir vivre avec votre femme et votre fille ou non.
Nous allons vous dire si c’est la fin du calvaire ou pas.
…
…
…
Si vous me le permettez, ai-je droit à la parole ?
Pouvez-vous nous dire quel délit, voire quel crime nous avons commis ?
Sommes-nous un tel risque pour la société ?
Au nom de quel droit on nous fait vivre cela ?
Quelles en sont les raisons légitimes, s’il y en a ?
Non, nous ne le permettons pas !!
…
…
…
Bien.
Alors on attend.
On attend la délivrance.
Celle…des passeports.
Avec ou sans ?
Avec ou sans les visas ?
Suspense….
Insupportable attente…
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