Je suis de nationalité française, je suis fonctionnaire de l'administration pénitentiaire et je suis victime, depuis deux ans bientôt, de l'arbitraire des agents consulaires français.
J'avais rencontré il y a quelques six ans en arrière, une jeune fille que je suis retourné voir à plusieurs reprises depuis notre première rencontre.
Puis, nous avions décidé de faire cause commune et de nous marier.
Dans cette optique, je lui avais envoyé une attestation d'accueil pour lui permettre de solliciter un visa de tourisme de 90 jours maximum afin de lui permettre de venir se rendre compte par elle-même qu'elle pourrait supporter le dépaysement que constituerait pour elle de quitter son pays et sa famille pour venir s'installer avec moi ici en France, après notre notre mariage. Il faut dire que notre relation était connue de sa famille qui m'hébergeait à l'occasion de tous mes séjours à Fès auprès de ma dulcinée.
A deux reprises, sa demande de visa d'entrée en France avait été rejeté sans aucune motivation sérieuse, valable et précise.
Lors de mon dernier séjour chez elle en septembre 2012, nous n'avions pu résister à l'envie de consommer notre relation et ma fiancée s'était retrouvée enceinte.
Toujours au cours de ce séjour de trois semaines, et sans présager alors que ma fiancée tomberait enceinte, j'avais prévu de nous marier à Fès avant la fin de mon séjour et revenir alors, pourquoi pas, avec elle mais c'était sans compter l'arbitraire, l'incompétence et la désinvolture des services consulaires français à qui on devrait réapprendre, si tant était qu'ils en avaient reçu auparavant certaines notions, le respect de l'autre, la politesse, le respect de la vie privée et même de l'intimité de la vie privée des usagers que nous sommes, et qui plus est, des français qu'ils ont pour mission de protéger, d'aider et de défendre à l'étranger…Sincèrement, ces affairistes de la magouille qui malgré de très bons émoluments, s'adonnent au vu et au su de tout le monde à des trafics de toutes sortes, notamment de visa, avec la complicité d'agents locaux des consulats, ces corrompus jusqu'à la moelle, qui se prennent volontiers pour des dieux vivants qui auraient presque le pouvoir de vie et de mort sur les demandeurs de visas d'entrée et de séjour en France, n'avaient pas apprécié que je m'étonne de leurs méthodes totalement illégales et dépassant de très loin ce qu'on pourrait supposer et qui était prévu par la loi, tout comme s'ils jouissaient d'un privilège exorbitant du droit commun et n'étaient pas soumis aux lois de la République….
Toujours était-il que ma demande de délivrance de capacité à mariage avait été rejetée séance tenante et mon dossier transmis au parquet de Nantes pour "suspicion légitime" de mariage blanc, alors que rien ne permettait légitimement de l'imaginer.
Or en temps, je m'étais retrouvé, après mon retour en France, en arrêt de longue-maladie et dans l'impossibilité de voyager et donc de retourner à Fès pour épouser ma fiancée.
Par ailleurs, eu égard aux us et coutumes en vigueur au Maroc et même à la loi marocaine, il n'était admissible qu'une fille puisse donner naissance à un enfant hors mariage mais heureusement que sa famille avait entièrement confiance en moi et était persuadée que je ferais tout ce qui était en mon possible pour leur éviter la honte et l'opprobre.
Ne pouvant voyager compte tenu de ma situation décrite ci-dessus, pour aller l'épouser à Fès, j'ai pris langue avec le service état-civil de Roanne où j'habite pour fixer une date de mariage et faire procéder à la publication des bans, croyant naïvement qu'avec tous ces éléments sur notre futur mariage, avec toutes les preuves de son état ainsi que de ma position de longue-maladie qui m'empêchait de voyager, que le service visa du consulat de Fès finirait bien par se rendre à l'évidence qu'il ne s'agissait nullement d'un mariage blanc mais d'une véritable union qui plus est, avait été consommée puisque ma fiancée était déjà enceinte de plus de trois mois.
En plus, dans le même temps, le parquet de Nantes avait fait diligenter, dans de très brefs délais, il faut le reconnaître, une enquête par les policiers du commissariat de Police de Roanne, avait décidé de ne pas s'opposer à notre union et m'avait informé qu'il en avisait immédiatement les services consulaires français de Fès pour qu'ils me délivrent le document sollicité.
Malgré tout cela, l'autorisation du parquet de Nantes, le certificat de grossesse de ma fiancée, l'attestation de la Mairie de Roanne qu'une date de mariage avai déjà éte choisie pour nous marier ici et l'avis de placement en position de longue-maladie, le service consulaire devait une troisième fois de suite, rejeter sa demande de visa, cette fois, de long séjour.
J'avais bien envisagé de commettre avocat en vue de la saisine du T.A. de Nantes pour un référé en vue de contraindre le Consulat français de Fès à délivrer le visa à ma compagne mais compte-tenu de mes finances amoindries et sérieusement mises à mal du fait que je ne percevais plus qu'un demi-traitement, j'avais du renoncer aux services de l'avocat, croyant naïvement encore et à mes dépens, que la soit-disant "Commission de Recours pour refus de visa" instituée auprès du Ministère des Affaires Etrangères à Nantes constituait vraiment une garantie des droits du citoyen alors qu'elle n'était que de la poudre aux yeux, un simulacre de tentative pour faire croire que les nababs, les ayatollahs des affaires étrangères pouvaient veiller au respect, par leurs collègues, de la légalité, du droit et de la justice….
Je voulais tout faire pour éviter que ma compagne n'accouche hors mariage et même que notre enfant naisse au Maroc, ce qui explique qu'en juin 2013, je décidais, malgré les risques encourus, de la rejoindre à Fès pour célébrer notre mariage.
Le mariage devait être célébré le 12 juin 2013 et notre fille devait naître le 04 juillet 2013.
A ce jour, la déclaration de naissance de notre fille a été bien faite au consulat de Fès, par ma compagne, à l'aide de la déclaration anticipée de grossesse ou d'enfant à naître que j'avais fait établir ici à la Mairie de Roanne et je lui avais transmise et un acte de naissance et de nationalité française avait été établie au nom de notre fille, dans les premiers jours ayant suivis sa naissance par le service état-civil du consulat de France à Fès au Maroc.
De mon côté, j'ai fait procéder à la transcription de notre mariage sur les actes de l'état-civil central à Nantes et un livret de famille ainsi qu'un certificat de mariage m'avaient été adressés et que j'ai fait, il y a une semaine, transmettre à mon épouse pour aller solliciter au consulat de France à Fès, la délivrance d'un passeport pour notre fille et d'un visa de long séjour pour elle-même afin qu'elle me rejoigne pour qu'enfin, je puisse voir ma fille et la tenir dans mes bras.
Parmi les documents qu'on lui réclame pour ces formalités, il y a notamment un justificatif de résidence ou d'adresse et je croyais pour ma part avoir satisfait à cette exigence en adressant à mon épouse, ma déclaration de revenus pour 2013 sur les revenus perçus en 2012 ainsi que la taxe d'habitation 2013 et l'attestation d'assurance pour ma résidence principale et de voiture, toutes à mon nom et adresse mais à mon grand étonnement, ma femme m'informait que le consulat exigeait qu'elle produise coûte que coûte une facture de gaz ou d'électricité.
J'ai été fort surpris de cette exigence qui n'a rien de normal et si la taxe d'habitation et à un degré moindre, l'avis d'imposition ne pouvaient justifier de mon domicile ou résidence principale, je ne sais quel autre document pourrait le faire en toute crédibilité et je soupçonne le consulat français de Fès, dans son délire que rien ne semble pouvoir arrêter, de même que ses magouilles du reste, de vouloir, par esprit de vengeance aussi, retarder arbitrairement la délivrance de visa à mon épouse.
Finalement, je lui ai transmis les documents demandés qu'elle a remis au consulat à Fès et voilà qu'on lui annonce encore qu'elle devra aller à Casablanca pour y subir un examen médical préalable de même qu'elle devra subir un test de français.
Voilà l'odyssée que je vis depuis plus de 18 mois maintenant et rien n'indique que je sois enfin sorti de l'auberge mais c'est vraiment dommage que dans un pays qui se targue d'avoir aboli les privilèges et d'avoir donné au monde entier la charte des droits humains et d'avoir fondé le régime démocratique, un service de l'Etat puisse impunément se soustraire à la légalité républicaine, au droit et être aussi corrompu que dans une république que nous les français, appelons avec beaucoup de condescendance et de mépris, de "bananière".
Sincèrement, j'ai honte d'être français et j'ai surtout peur pour mon pays, de l'arbitraire, de l'impunité qui y progressent tous les jours, des passe-droits, et surtout, que son aura ne se ternisse totalement et ne soit plus qu'un mythe car déjà, en Afrique notamment, la France et la langue française ne représentent plus rien aux yeux de tout un continent et qu'on ne soit pas étonné demain si, la classe moyenne africaine naissante, préfère aller en vacances ou pour affaires en Espagne, en Afrique du Sud, au Brésil, en Chine, en Inde, aux Etats-Unis, en Corée du Sud ou encore en Russie ou qu'elle préfère encore y aller se soigner ou y envoyer ses enfants pour leurs études…..
La France semble frappée de sclérose politique et de myopie historique en faisant semblant d'oublier ce qu'elle doit aux peuples africains dans sa guerre contre le nazisme et que sans le franc C.F.A. qu'elle a imposée aux 14 pays africains anciennement colonies françaises, elle ne serait qu'une puissance de la taille du Portugal, de l'Espagne ou encore de l'Italie….
J'aurais voulu proposer que les pouvoirs publics, qui ne peuvent pas dire qu'ils ignorent le phénomène des corruptions qui a cours dans nos consulats, puissent imposer aux agents consulaires, une rotation obligatoire après trois années passées dans un pays étranger, comme cela se fait par exemple en métropole pour les directions de prisons ou les administrateurs civils dans les Préfectures et Sous-Préfectures et aussi, et surtout, qu'ils acceptent de déclarer leurs biens, ainsi que celle de leurs conjoints et de leur famille proche (père et mère et frères et sœurs) avant leur affectation à l'étranger et surtout, qu'ils les déclarent de nouveau à la fin de leur mission et leur retour définitif en métropole.
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