Sep 032013
 

Marié (heureux!) depuis deux ans avec Judith née au Cameroun, nous sommes installés à Angers depuis un an.
Notre fils y est né le 18 décembre.
Le tableau serait sans tâche si nous n’attendions pas la fille de Judith : Sorelle.

Tout d’abord, lorsqu’il a fallu que mon épouse me rejoigne, le service des visas de la section consulaire de Yaoundé lui a fermement refusé un visa pour sa fille lui affirmant qu’elle devrait la rejoindre ensuite.
De France, je pensais que ce que j’avais imaginé compenserait ce ferme déni institutionnel.
J’avais dans l’idée d’adopter Sorelle au Tribunal de Grande Instance de Yaoundé.
Notre fille devait ainsi nous rejoindre au bout de quatre mois.
Le scénario ne prit pas cette forme.
Il s’étira en longueur.
Sur place, au Cameroun, notre affaire fut portée au tribunal puis reportée (ajournée du fait de la non-composition du Ministère Public).
Depuis deux ans maintenant, l’audience a été reportée sept fois.
 

J’y vois une logique:
Le regroupement familial doit prévaloir (parce mieux contrôlable, je suppose).
Cela même si des enfants doivent tourner en rond dans des conditions de vie parfois indignes voire néfastes,
même si des mères doivent  "craquer" en attendant leur enfant qu’elles ont le sentiment d’avoir abandonné.
Ma femme a discuté avec une mère sénégalaise attendant son fils depuis cinq ans. Elle était visiblement en profonde dépression : son activité professionnelle en berne, les conditions du regroupement ne serait pas encore remplies ( rappelons que les conditions de ressource correspondent à smic salarié gagné pendant douze mois).
Bref,
la question du regroupement doit être posée…
Certainement pas au sens où Valls l’entend, mais surtout dans le sens de la Convention International des Droits de l’Enfant et celle des Droits de l’Homme.

Jean-Christophe

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